Dans l’exposition WASHOKU qui se tiendra à Lyon seront exposés et vendus seuls des produits de la catégorie de SHOKU, les arts de la table, entre le 22 février et le 5 mars.

Ville de MATSUSAKA | Département de MIE

Située dans le département de Mie, vers le centre du Japon, la ville de Matsusaka est connue pour son bœuf de Matsusaka, un produit d’exception renommé dans le monde entier que l’on peut savourer localement, ainsi que pour la richesse de son histoire et de sa culture, et sa magnifique nature. À l’époque d’Edo (1603-1868), Matsusaka, qui se trouvait être la dernière étape du pèlerinage d’Ise (le sanctuaire shintô considéré comme étant le plus important du Japon), a prospéré en tant point de passage stratégique où circulaient de nombreuses personnes et marchandises, et a permis à un grand nombre de marchands de faire fortune. Ces commerçants étaient parvenus à vendre le coton de Matsusaka et d’autres produits à Edo (aujourd’hui Tôkyô), et ont contribué à bâtir la prospérité de Matsusaka.

Savoire-faire de région

COTON DE MATSUSAKA

Ce textile traditionnel en coton, produit dans la région de Matsusaka, est fabriqué à partir de fils teints à l'indigo naturel et présente un motif à rayures connu sous le nom de « Matsusaka-shima ». Durant l’époque d’Edo (1603-1968), alors que la population de la ville d’Edo était estimée à un million d’habitants, les kimonos en coton de Matsusaka étaient si prisés qu’il s’en vendait plus de 500 000 pièces par an. En effet, à l’époque une loi somptuaire interdisait le port de kimonos fastueux, et ces kimonos, simples en apparence, étaient considérés comme « élégants » et raffinés, dans la mesure où le motif semblait uni de loin, mais où les rayures verticales se révélaient au regard lorsque l’on s’en approchait. Les variations de ce motif à rayures sont infinies. Dans le monde du théâtre Kabuki, il existe même une expression pour désigner le fait de porter un kimono à rayures, on dit : « porter Matsusaka ». Dans les estampes « ukiyo-e » existantes, on peut voir des hommes et des femmes portant des kimonos qui semblent être rayés et en coton de Matsusaka. Après la restauration de Meiji, ce type de kimono avait fini par disparaître avec la diffusion de la mode vestimentaire occidentale, mais depuis les années 1970, des initiatives ont été menées pour le réhabiliter, et il regagne peu à peu sa popularité. Aujourd’hui, non seulement le kimono, mais également une variété d’accessoires du quotidien adaptés à nos modes de vie contemporains, retrouvent une place de choix dans notre existence. Les articles présentés dans le cadre de cette exposition sont tous faits à la main. Teinture indigo naturelle et coton : cet élément naturel à 99 % est doux pour la peau. L’indigo est utilisé depuis très longtemps comme plante médicinale et a suscité un regain d’intérêt ces dernières années pour ses effets extraordinaires ; c’est notamment un répulsif naturel contre les insectes, et il a des propriétés désodorisantes.

Béret en coton de Matsusaka

Echarpe tissée à la main en coton de Matsusaka

Manekineko en coton de Matsusaka