Dans l’exposition WASHOKU qui se tiendra à Lyon seront exposés et vendus seuls des produits de la catégorie de SHOKU, les arts de la table, entre le 22 février et le 5 mars.

La mode est l'armure qui permet de survivre à la réalité de la vie de tous les jours.

Bill Cunningham, Photographe

On dit que les vêtements sont nés de la nécessité qu’avaient les hommes à se protéger contre les intempéries et les ennemis qui les menaçaient. La première chose que requiert un nouveau-né, dont la température est difficile à réguler, ce n’est pas de la nourriture, ni un habitat, mais bien une étoffe pour envelopper son corps. D’autre part, « l’habillement » s’est développé au fil des âges pour devenir une sorte de carte de visite, qui renseigne immédiatement sur notre mode de vie, notre statut, et notre rôle, et qui relie les hommes entre eux ; de nombreux motifs ont par ailleurs pu être créés grâce à une variété de techniques.

Les t-shirts (dép. d’Ôsaka), qui étaient à l’origine un type de sous-vêtement, sont devenus des articles incontournables pour l’homme moderne, tant ils sont confortables et agréables à porter au quotidien. Les étoles et couvre-chefs, également, sont des accessoires importants : ils permettent de soigner son style vestimentaire, tout en se protégeant contre le froid. Les étoles et les bérets aux rayures saisissantes (ville de Matsusaka) sont fabriqués en coton de Matsusaka, et on dit qu’ils étaient très populaires à l’époque d’Edo (1603-1868). Les étoles teintes au bengala (ville de Takahashi), un pigment utilisé depuis l’Antiquité, possèdent un charme à la fois vintage et sophistiqué. On trouve également d’autres techniques de teinture, à l’instar du « Ryûkyû Bingata », utilisé par exemple sur les éventails (dép. d’Okinawa) et les boucles d’oreilles (dép. d’Okinawa). Le « Ryûkyû Bingata », ou teinture au pochoir de Ryûkyû, dont l’histoire remonte au XIIIe siècle, se caractérise par ses couleurs typiques des pays du sud.

La fusion des techniques traditionnelles et de designs modernes a forgé de nouvelles normes pour l’artisanat japonais, et a donné naissance à des parures somptueuses, accessoires et autres articles décoratifs, qui sont créés successivement. Les magnifiques pinceaux de maquillage aux poils soyeux (ville de Hiroshima), les miroirs à main (ville de Kanazawa) décorés à la « feuille d’or », cette technique d’ornementation traditionnelle japonais incontournable, et les bracelets (ville de Kanazawa) (dép. de Kyôto), apportent une touche de raffinement et de grâce extraordinaires à notre vie. Toute la force et la délicatesse de la terre cuite coexistent dans les pendentifs en céramique de Bizen (ville de Bizen), qui compte parmi les Six Fours Ancestraux du Japon.

Le talent des artisans, leur habileté à manipuler divers matériaux et à créer des pièces délicates, est perceptible dans les boucles d’oreilles en perle de verre (ville de Hiroshima), les épinglettes à motifs porte-bonheur (dép. de Fukuoka), les pendentifs avec des motifs en kumiko (dép. de Nagano), ou encore dans les accessoires damasquinés (ville de Kumamoto), grâce à une technique appelée « zôgan », autrefois utilisée pour décorer les sabres.

Dans le cadre de cette exposition, nous présentons des bracelets en cuir (dép. de Hyôgo), fabriqués selon des techniques de tannage respectueuses de l’environnement : ils illustrent parfaitement le fait qu’il est possible de pratiquer un « artisanat durable », thématique appelée à prendre une grande importance à l’avenir. Ne manquez pas non plus les sacoches en papier traditionnel washi (dép. de Kyôto), et les sacs à main qui combinent kumiko et cuir (dép. d’Ôsaka), des articles qui révolutionnent les codes de cet accessoire de mode.

Pourquoi offrons-nous généralement des chaussures (dép. de Hyôgo) comme premier cadeau dans la vie ? Que choisirons-nous de porter aujourd’hui, demain et après-demain ? La réponse à ces questions est en quelque sorte liée à la façon dont nous envisageons de nous protéger, nous-mêmes et notre entourage, et de survivre, dans cette société en mutation. Il n’est peut-être pas exagéré de le dire.

KANAZAWA (Dép. ISHIKAWA)
Miroir de poche décoré de feuilles d'or

KANAZAWA (Dép. ISHIKAWA)
Bracelet en dentelle de feuilles d'or

NAGANO
Accessoire en Kumiko-zaiku de Shinshū

MATSUSAKA (Dép. MIE)
Béret en coton de Matsusaka

MATSUSAKA (Dép. MIE)
Echarpe tissée à la main en coton de Matsusaka

ÔSAKA
Sac hanakumiko

ÔSAKA
T-shirt manches longues en lin / laine

HYÔGO
Premières chaussures de bébé en cuir

HYÔGO
Bracelet en cuir pour Apple Watch

KYÔTO
Bracelet en cuir italien et feuilles d'or

KYÔTO
Sacoche en tissu de washi

TAKAHASHI (Dép. OKAYAMA)
Echarpe teinte au bengala

BIZEN (Dép. OKAYAMA)
Collier en céramique de Bizen

BIZEN (Dép. OKAYAMA)
Collier en céramique de Bizen

HIROSHIMA (Dép. HIROSHIMA)
Pinceau à lèvres

HIROSHIMA (Dép. HIROSHIMA)
Boucles d'oreilles en perles de verre aiko

FUKUOKA
Broche de Tsuyazaki

KUMAMOTO (Dép. KUMAMOTO)
Boucles d'oreilles en damasquinage de Higo

OKINAWA
Eventail peint en « Ryûkyû Bingata »

OKINAWA
Boucles d'oreilles faites-main en « Ryûkyû Bingata »