Dans l’exposition WASHOKU qui se tiendra à Lyon seront exposés et vendus seuls des produits de la catégorie de SHOKU, les arts de la table, entre le 22 février et le 5 mars.

Ville de BIZEN | Département d'OKAYAMA

La ville de Bizen est située dans le sud-est du département d’Okayama. Au sud, les 13 îles qui affleurent dans le parc national de Setonaikai (mer intérieure de Seto) forment un paysage pittoresque. Et au nord, se déploie une vue idyllique avec le village de Hattôji Furusato et ses maisons au toit de chaume qui ont conservé leur charme d’antan. Dans le cadre de cette exposition, nous présentons des pièces de céramique de Bizen délicates et confectionnées à la main, qui mettent en valeur la beauté de l’argile brute que nous offre la nature depuis des temps immémoriaux.

Savoire-faire de région

CÉRAMIQUE DE BIZEN

Bizen est le plus ancien parmi les Six Fours Ancestraux du Japon qui comprennent les six styles de céramique suivants : Seto, Tokoname, Tamba, Echizen, Shigaraki et Bizen. La céramique Bizen, trouve ses racines dans les poteries Sue de la période Kofun (entre le IIIe siècle et le VIIe siècle) et sa production aurait commencé avec la confection d’ustensiles du quotidien, tels que des bols et des assiettes, durant l’époque Heian (entre le VIIIe siècle et le XIIe siècle). À partir de la fin de la période Muromachi (vers le XVIe siècle), on a commencé à utiliser l'argile dite « hiyose » qui était prélevée à Inbe (un canton de la ville de Bizen, aussi appelé « terre natale de la céramique Bizen »), et l'arrivée du tour de potier, utilisé pour le façonnage, a rendu possible la production de masse. La cérémonie du thé s'est popularisée à la même époque, et les ustensiles destinés à la préparation du thé, auxquels on accordait une grande importance, ont été produits en nombre. Durant l'époque d'Edo (vers le XVIIe siècle), la céramique de Bizen s'est répandue à travers le pays sous la protection bienveillante du domaine féodal d'Okayama, et au début de l'ère Shôwa, elle a continué son expansion jusqu'à nos jours, avec la désignation de plusieurs artisans comme Trésors nationaux vivants du Japon : Kaneshige Tôyô, Fujiwara Kei, et Yamamoto Tôshû, tous trois considérés comme les « fondateurs de la céramique de Bizen ». Les pièces de céramique de Bizen sont cuites longuement et sans glaçure – on parle de cuisson « yakishime ». Les motifs variés que l'on peut observer sur les pièces sont dus aux flammes, à la cendre et leur disposition dans le four, on parle alors d'effets de four. Parmi ces effets, d'une profonde élégance, on peut citer notamment : l'effet « goma » (sésame en japonais), qui provient des projections de cendre de bois et des épines de pin lors de la combustion, et se caractérise par des points jaunes ou brun ressemblant à des graines de sésame, l’effet « sangiri », qui donne une couleur bleu et gris foncé lorsque les pièces sont partiellement enfouies dans la cendre et cuites sans être directement exposées aux flammes, et l’effet « hidasuki », qui laisse des lignes rouges à la surface de la pièce.

Collier en céramique de Bizen

Collier en céramique de Bizen

Vase en céramique Bizen-yaki

Décoration tanuki en céramique Bizen-yaki

Service à Saké en céramique Bizen-yaki