Dans l’exposition WASHOKU qui se tiendra à Lyon seront exposés et vendus seuls des produits de la catégorie de SHOKU, les arts de la table, entre le 22 février et le 5 mars.

Département de SHIGA

Situé presque au milieu du Japon, le département de Shiga est entouré de montagnes, et renferme le plus grand lac d’eau douce du Japon, le lac Biwa, qui couvre environ un sixième de sa superficie. L’artisanat traditionnel, né et nourri du lac Biwa, en premier lieu, et de cette précieuse nature environnante, a joué un rôle majeur dans la vie des gens, en leur procurant bien-être et richesse, tout en évoluant pour s’adapter aux besoins de notre époque contemporaine. Les objets d’artisanat traditionnel, qui allient le sens du travail manuel, des techniques ancestrales, et un design plus moderne, enrichissent la vie de ceux qui les tiennent entre leurs mains.

Savoire-faire de région

TISSU EN CHANVRE DE KOTÔ

La région de Kotô, dans le département de Shiga, qui bénéficie des eaux pures provenant des monts Suzuka environnants, et de l’air humide du lac Biwa, a prospéré depuis des temps anciens grâce à l’industrie textile et aux tissus en chanvre. On trouve des documents attestant du fait que l’on tissait déjà le chanvre à l’époque de Kamakura (1180-1336). On dit que le tissage à base de fibres végétales s'est enraciné dans la région, en raison de la grande qualité notamment de la ramie, l'une des matières premières, que l'on trouve à proximité, et de la présence la rivière Echigawa qui traverse la région. Au cours de l'époque d'Edo (1603-1868), la tisseranderie s'est développée sous le patronage du domaine féodal de Hikone, en tant qu'activité complémentaire à la production agricole, et elle s'est taillé une solide réputation grâce aux marchands d’Ômi, qui vendaient les étoffes à travers tout le pays. Les marchands d’Ômi eux-mêmes se déplaçaient en portant des kimonos en chanvre. La méthode de finition unique de « l’Ômi-jôfu » (étoffe en chanvre et en ramie de Kotô de très haute qualité), appelée « chijimi » (crêpe), consiste à tisser le textile en utilisant des fils de trame fortement torsadés : le malaxage à la main de ces fils de trame permet de créer un motif irrégulier, appelé « shibo », qui se forme lorsque les fils de trame tentent de se dégager d’entre les fils de chaîne pour retrouver leur torsion. Seul un malaxage délicat à la main permet d'obtenir ce motif « shibo », dont l'attrait tout particulier ne peut pas être obtenu avec une machine. Dans les régions productrices, tout en préservant ces techniques traditionnelles autour de « l’Ômi-jôfu », les artisans travaillent aussi activement au développement de nouveaux produits auxquels sont appliquées des techniques traditionnelles telles que le « chijimi » (crêpe).

Housse de coussin en lin japonais (ramie)